Si les systèmes alimentaires ont assez bien résisté à la crise de la covid-19, selon la FAO, la priorité pour faire face aux pandémies et aux autres crises futures est de renforcer et d'améliorer l'aide alimentaire d'urgence et les réseaux de solidarité pour les personnes les plus vulnérables (FAO, 2020). Elle estime que le nombre de personnes sous-alimentées dû à la covid-19, s'élève à 83 millions s'ajoutant aux 132 millions en 2020. Ainsi, l'accessibilité alimentaire ne concerne plus seulement les plus pauvres, mais également de nouvelles catégories jusqu'alors non concernées par l'aide alimentaire (Bricas et al., 2020). En conséquence, la covid-19 génère une nouvelle urgence face à la précarisation alimentaire dans les pays les plus développés pour relever les défis posés par les inégalités croissances et améliorer la résilience des systèmes alimentaires territoriaux. Aussi, les enjeux de cette recherche se focalisent sur les réorganisations et le rôle joués par les associations dans la résilience de systèmes alimentaires territoriaux.

Cette communication a pour objet d'analyser le rôle joué par les associations dans la résilience des systèmes alimentaires territoriaux lors de la crise du covid-19 afin d'identifier leur capacité d'innovation pour faire face à l'accroissement des inégalités économiques et sociales. Elle propose une comparaison du fait associatif en France et en Italie dans les processus d'innovation sociale en matière d'alimentation des zones rurales et urbaines.